lundi, 02 août 2010
Carnet de voyage au Bénin -15-
Lundi 26 janvier : le cimetière marin de Grand Popo.
Comme je vous ai dit hier, les quatre jours qui suivent vont être consacrés au farniente. Ce matin, je me réveille tôt comme à l’habitude. Je retrouve mes amis pour le petit déjeuner et nous partons ensuite faire une balade à pied sur la longue route qui longe la mer.
Cette route est parallèle à la route principale et la rejoint à environ trois kilomètres plus à l’ouest. Tout le long, nous trouvons des maisons, une école primaire, quelques échoppes, deux ou trois « maquis », ces petits restaurants locaux. Puis vient le cimetière, un bel endroit ombragé donnant directement sur la plage. C’est en regardant les dates de décès qu’on s’aperçoit que les gens meurent relativement jeunes ici… Très peu atteignent les 60 ans ! Effectivement on voit peu de personnes âgées. Mais à la différence de chez nous (j’entends par ce chez nous nos civilisations dites évoluées les vieux sont respectés, protégés, entourés de leur famille. Des notions que nous avons oubliées depuis déjà un certain temps.
On retrouve le même égard dû aux anciens dans les pays asiatiques ainsi que dans les pays du Maghreb.
Mais revenons à nos moutons : un joli petit cimetière, ouvert sur la mer, lieu de refuge des chiens du coin, avec des tombes colorées.
J’ai trié les photos d’enfants prises durant mon voyage. Voici le donc le diaporama :
ENFANTS DU MONDE 3
envoyé par cheztinou. - Découvrez de nouvelles destinations en vidéo.
03:09 Publié dans Bénin | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, afrique, bénin, grand popo | | Facebook
dimanche, 01 août 2010
Carnet de voyage au Bénin -14-
Dimanche 25 janvier : Ouidah, Ganvié et l’adieu (fin)
Après Ouidah, nous remontons dans les minibus en direction de Ganvié.
Ganvié est une bourgade lacustre située au nord de Cotonou et construite dans le delta du fleuve Ouémé.
L’origine de Ganvié remonterait au début du XVIIIe siècle. Les populations fuyant les razzias esclavagistes s’étaient réfugiées dans cette zone de marécages. Ainsi plusieurs villages lacustres virent le jour, Ganvié étant le plus important. Cette zone est appelée « la Venise verte de l’Afrique ». Toute la vie se passe sur l’eau, les maisons sont construites sur pilotis, le toit de la maison étant recouverte de chaume. Malheureusement peu à peu la tôle qui ne demande aucun entretien particulier remplace le chaume. Les habitants de Ganvié sont des pêcheurs avec une technique toute particulière pour l’élevage des poissons, retenus dans des parcs faits de tiges de bambous.
La petite histoire nous dit que certains endroits furent colmatés afin d’obtenir des zones de terre ferme où les enfants pouvaient apprendre à marcher.
Si les touristes peuvent se promener à leur gré au milieu des ruelles flottantes, il est toutefois bon de signaler que l’accueil d’une partie de la population reste glacial. La faute à qui ? … A des photographes qui se sont enrichis en vendant leurs clichés un prix fou sur le dos des gens du coin. Alors, touristes, respectez un peu la vie privée des gens, s’il vous plait ! Vous n’êtes pas dans un zoo.
Ceci étant dit, je continue mon récit : nous nous arrêtons déjeuner à l’auberge Germain, situé en plein cœur de la cité lacustre. Le propriétaire des lieux a ouvert deux chambres pour d’éventuels touristes qui se seraient perdus sur les canaux. L’endroit ne manque pas de charme, une exposition de tableaux réalisés par des artistes locaux orne l’entrée de la salle du restaurant. C’est d’ailleurs là que j’ai acheté mon tableau.
Il a de l’ambition, Christophe ! C’est bien, mais… Ganvié reste Ganvié, c'est-à-dire un endroit loin de tout, sûrement infesté de moustiques quand le soleil se couche. Et une fois que vous vous êtes baladés une heure sur les canaux, il n’y a plus rien à faire. Je vois mal des hordes de touristes venant passer une semaine dans cet endroit.
Pour que le tourisme puisse évoluer, il faudrait déjà que la population en tire un quelconque profit, ce qui n’est pas le cas pour l’instant. Affaire à suivre donc dans les années à venir !
Nous avons très bien mangé. Nous quittons donc Ganvié, sa rue des amoureux, ses pêcheurs, et nous rejoignons la terre ferme.
Maintenant direction Cotonou, nous sommes dimanche soir et la circulation est intense. Joseph nous emmène au Centre Artisanal, histoire de dépenser les quelques sous qui peuvent encore nous rester. Je suis un peu déçue car j’espérais bien aller à Dankopta, le grand marché de Cotonou, mais sécurité d’abord. Nous sommes probablement trop nombreux pour déambuler sur le marché. Le centre artisanal présente moins de risque, c’est évident, mais c’est aussi moins couleur locale ! M’enfin…
Ensuite, nous nous rendons à l’hôtel du port, celui là même où nous avions dormi le soir de notre arrivée. Là, les partants se préparent pour le départ.
Nous allons ensuite dîner dans un restaurant situé un peu plus loin.
Allez, on évolue !...
Oui, Joseph ! Direction l’aéroport. Il y a un monde fou, normal, l’avion d’Air France vient d’arriver. Francis et Adrien déchargent les valises. Bises, au revoir Bernadette, au revoir Janine, Jean Claude fais gaffe à l’avenir, heureuse d’avoir fait votre connaissance, bon retour à tous !
Joseph accompagne le groupe jusqu’au hall des départs. Voilà c’est la fin du voyage … pour eux, car moi je reste ! Et avec moi, le père Noël et sa femme, la charmante petite mère Noël.
Alors, après avoir fait nos adieux à Francis qui retourne chez lui à Porto Novo, nous reprenons la direction de Grand Popo où nous arrivons vers 22h !
Ce fut encore une journée bien remplie. Heureusement à partir de demain c’est farniente assuré.
À suivre…
06:49 Publié dans Bénin | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, bénin, ganvié | | Facebook
mardi, 06 avril 2010
Carnet de voyage au Bénin -13-
Dimanche 25 janvier : Ouidah, Ganvié et l'adieu
Ouidah est une ville qui compte aujourd'hui 25 000 habitants, des descendants des ethnies Fon, Xweda , mais aussi de nombreuses familles dites « brésiliennes » car ce sont d'anciens esclaves qui, après leur libération, ont décidé de revenir sur la terre de leurs ancêtres. Plus récemment, on compte aussi quelques Américains noirs.
Ouidah est en effet connue pour avoir été l'un des principaux lieux de la traite négrière en Afrique. Les premiers à effectuer le commerce des esclaves furent les Portugais. Ils avaient besoin de main d'œuvre pour remplacer les Indiens au Brésil. Vinrent ensuite les Hollandais, les Espagnols. Suivirent enfin les Anglais et les Français.
Il fallut aller les chercher de plus en plus loin à l'intérieur des terres jusqu'au Niger. Ces esclaves étaient ensuite enchaînés les uns aux autres et devaient faire le trajet jusqu'à Ouidah à pied. Cela pouvait prendre de nombreux jours. Arrivés à Ouidah, ils étaient alors regroupés sur la place Chacha, face à la maison fastueuse du négrier Felix de Souza.
C'est là que débute notre visite de « La route des esclaves », site classé par l'Unesco.
La place des enchères :
C'est donc sur cette place que les esclaves étaient échangés contre des armes, de l'alcool , diverses pacotilles ou bien encore vendus comme du vulgaire bétail. De là, ils sont alors conduits vers
L'arbre de l'oubli :
A cet endroit, un rituel avait lieu. Il s'agissait de faire tourner les esclaves autour de l'arbre pour qu'ils oublient toute identité. Supercherie afin d'éviter toute rebellion. Les femmes effectuaient sept tours, les hommes neuf (en rapport avec les croyances ancestrales qui disent que les femmes ont 7 paires de côtes et les hommes 9).
Après les esclaves sont dirigés vers Zoungbodji où se dresse une immense case, appelée case Zomaï (zomaï signifie où la lumière ne peut entrer). Cette case était en effet hermétiquement close et les esclaves y étaient entassés afin de perdre toute notion de temps et de lieu.
De nos jours, un monument a été érigé à l'endroit où se tenait la case. Il illustre les différentes régions d'où provenaient ces hommes et ces femmes (Dahomey, Niger, Nigéria).
La fosse commune :
Profonde d'une dizaine de mètres, elle recevait les corps des esclaves morts ou malades. En 1992 un Mémorial a été érigé sur l'emplacement de la fosse. La couleur marron symbolise les esclaves. Le noir rappelle les chaînes du cou et des pieds.
L'arbre du retour :
Avant de quitter définitivement le sol africain, les esclaves tournent trois fois autour de cet arbre. Ce rituel vise à assurer le retour de leurs âmes en Afrique.
Cet arbre fut planté en 1727 par le roi Agadja. Il est considéré comme sacré et demeure un lieu de danse pour les adeptes du Vodoun.
Après ce dernier rituel, les esclaves parcourent les 3,156 km qui les séparent de la plage.
Cette route est jalonnée de 21 statues, œuvres de sculpteurs contemporains, représentant les symboles des rois d'Abomey.
Nous arrivons peu après sur la plage.
La porte du Non retour
Ce monument fut inauguré le 30 novembre 1995 par le président du Bénin, Nicéphore Soglo en présence du secrétaire général de l'ONU, Boutros Boutros Ghali et d'autres personnalités.
« Franchir cette porte constitue la dernière étape de la Route de l'Esclave de Ouidah, la dernière marche vers l'ailleurs. Il s'agit parallèlement de l'étape de la désespérance et de la désolation. Arrivés au bord de la mer, les esclaves qui n'en peuvent plus mangent du sable ou s'égorgent avec leurs chaînes, préférant mourir sur la terre de leurs aïeux plutôt que de la quitter. Ceux qui demeurent en vie atteignent les vaisseaux en pirogue. Dans ces bateaux ils sont assis et alignés comme des sardines. Les uns résistent jusqu'à destination, les autres meurent au cours du trajet et sont jetés en mer. » Extrait du fascicule écrit par Mathieu Kiki, « La Route de L'Esclave de Ouidah »
À suivre...
06:28 Publié dans Bénin | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, bénin, ouidah, esclaves | | Facebook
mercredi, 25 novembre 2009
Carnet de voyage au Bénin -11-
Vendredi 23 janvier : d’Abomey à Grand Popo.
Après une nuit agréable dans ce lieu si paisible, nous partons visiter les demeures royales des anciens rois d’Abomey. Au passage, nous nous arrêtons prendre la photo de la statue de Gbéhanzin qui trône fièrement à l’entrée de la ville.
Il a fière allure, ce fougueux guerrier qui tint tête à l’armée française au moment de la prise du territoire danxomé. La lutte entre les deux armées fut féroce. Gbéhanzin dut se résoudre cependant à déposer les armes. Il fut alors déporté à la Martinique, puis en Algérie où il mourut sans jamais revoir son pays.
Une manifestation avait lieu au moment de notre pause-photos : les enseignants du Bénin réclamaient d’être payés, ce qui apparemment, n’avait pas été fait depuis quelques mois !
Nous voici maintenant devant l’entrée des palais royaux, ou, plutôt devrais-je dire, devant l’entrée des deux seuls palais subsistants, le reste ayant été pillé, anéanti au cours des ans.
Durant près de 300 ans, douze rois se sont succèdés sur le trône du royaume d’Abomey. Chaque nouveau roi se devait de faire construire son palais. L’ensemble constituait donc une cité impériale s’étendant sur plus de 40 hectares. Hélas, aujourd’hui il ne reste plus que deux palais, celui du roi Ghézo (1818-1858) et celui du roi Glélé (1858-1889), le père de Gbéhanzin.
L’Unesco a donc inscrit ce site au Patrimoine mondial de l’Humanité depuis 1985. D’importants travaux ont été mis en œuvre pour restaurer les vestiges, en particulier de magnifiques enfilades de bas-reliefs représentant les différents emblèmes des rois.
Malheureusement, LES PHOTOS SONT INTERDITES et on peut regretter qu’aucun livre ne soit proposé à la sortie pour garder une trace écrite de cette intéressante visite. Seul, un petit catalogue retrace le travail effectué par l’Unesco
Un musée est ouvert à l’intérieur des différentes salles de ces palais où on peut admirer des objets ayant appartenu aux rois et à leurs conseillers. Un peu plus loin, je tombe en arrêt devant une superbe sculpture et là, le guide m’apprend que c’est une copie, l’originale étant à Paris, au musée du quai Branly ! DECIDEMENT, ON CONTINUE DE TOUT PILLER EN AFRIQUE ! Je trouve ça particulièrement choquant.
Parmi les différents objets, le trône du roi posé sur quatre crânes humains rappelle qu’on n’est pas chez des rigolos ! D’ailleurs rappelez-vous les Amazones, ces fières guerrières, qui –dit-on- se coupaient les seins pour mieux tirer à l’arc !
Quand un roi mourait, il était coutume que ses femmes (un des rois en eut 42), se fassent enterrer vivantes avec lui ! Ah, l’amour, quand tu nous tiens …Une visite TRES intéressante donc.
Nous quittons Abomey et filons bon train vers Grand Popo. Ah, Grand Popo, sa plage, ses cocotiers, sa mer… Le temps de poser mes affaires dans la chambre ...
Allez, je vous laisse, je vais piquer une tête dans l’eau.
À suivre…
12:09 Publié dans Bénin | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, bénin, afrique, abomey | | Facebook
vendredi, 23 octobre 2009
Carnet de voyage au Bénin -10-
Jeudi 22 janvier : de Parakou à Abomey
Avant de reprendre la route en direction d’Abomey, certains d’entre nous souhaitent changer de l’argent. Aussi Joseph les accompagnent-ils dans une banque le temps que les autres attendent à l’hôtel.
8h30, 9h… 9h30 et toujours personne ! L’attente devient intolérable. Aussi le reste du groupe prend le second car et va rejoindre le groupe qui est à la banque.
Elle se situe juste à côté de la prison de Parakou. Et là, nous apprenons que nos malheureux compagnons de route sont « séquestrés » dans la banque. Le mot peut paraître un peu fort et pourtant c’est bien la réalité. Pas question pour eux de pouvoir ressortir de la banque puisqu’on leur a pris leur passeport. Ils sont donc obligés d’attendre le bon vouloir des employés… Ce n’est qu’à 11h qu’ils quittent la banque sous nos applaudissements fournis et le sourire du gardien de la prison, en stationnement devant l’entrée avec sa mitraillette !
La journée risque d’être un peu longue avec ce retard.
Arrêt dans une nouvelle école.
Nous atteignons Dassa et l’auberge des autruches à 14h pour le déjeuner.
L’après midi nous nous arrêtons pour photographier les sacs de tapioca au bord de la route. Chaque marchande étale sa production sous une pancarte aux noms parfois très évocateurs !
J’en profite pour acheter un sachet de bâtonnets de cacahuètes, frits et légèrement pimentés, une spécialité de la région. Nous atteignons Abomey vers 18h. Nous voici donc dans l’ancienne capitale de ce qui fut le royaume d’Abomey.
Petite histoire :
Le royaume d’Abomey prit naissance au XVIIème siècle. Le fondateur en fut Houégbadja (1645-1685).
13 monarques régnèrent sur le territoire. Le dernier roi fut Agoli-Agbo, le fils du roi Béhanzin. Son règne fut de courte durée (de 1894 à 1900), le Dahomey ayant eu à subir les attaques de l’armée coloniale française. Mais j’y reviendrai demain, lors de la visite des demeures royales.
L’auberge d’Abomey ne dispose que d’une seule chambre libre. Nous sommes donc logés dans une annexe toute proche et nous ne perdons rien au change.
Bienvenue chez Monique à La Lune !
Le jardin est transformé en une véritable exposition de sculptures africaines. On ne sait plus où donner de la tête tellement il y en a, de toutes formes, de toutes tailles. Les artistes travaillent sur place. Je pense à Thierry, s’il était là, il se régalerait. Aussi je photographie un maximum de sculptures.
Les chambres sont situées un peu plus loin, dans un beau jardin, lui aussi décoré de sculptures.
À suivre…
Deux diaporamas vont vous permettre de découvrir ce lieu insolite :
08:01 Publié dans Bénin | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, bénin, abomey | | Facebook