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dimanche, 08 août 2010

Carnet de voyage au Bénin -17-

Mercredi 28 janvier : escapade au Togo

 Adrien est ponctuel, nous aussi et nous voici donc partis pour Lomé, capitale du Togo. Nous rattrapons la route principale, axe important qui relie Lagos (au Nigéria), Cotonou et Lomé. Le trafic routier est important et nous croisons de nombreux convois de camions.

La route longe plus ou moins près le bord de mer, on aperçoit les cocotiers et, de temps à autre, un petit bout de mer. Les cultures maraîchères sont importantes par ici.

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Le trafic se fait soudain plus dense, des camions attendent le long de la route, nous arrivons à la frontière. Là, nous descendons pour prendre un visa d’entrée. Nous devons remplir un tas de paperasses, puis attendre l’obtention du tampon. Autour de nous c’est un fourmillement ininterrompu : beaucoup de Togolais vont travailler au Bénin et passent la frontière quotidiennement.

Nous avons de la chance, l’attente ne dure guère plus d’un quart d’heure.

Je suis assise à l’avant, à côté d’Adrien, ce qui me permet de photographier le paysage, les panneaux publicitaires.

Et voici bientôt les abords de Lomé, une immense cimenterie dégage une pollution monstre, tout est recouvert de poussière.

Balade sur un marché dans le centre où j’achète quelques bricoles. Il n’y a pas de touristes, aussi nous sommes un peu harcelés par de jeunes vendeurs, mais cela reste bon enfant, aucune agressivité de leur part.

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Lomé possède un très beau front de mer où les gens viennent se reposer, flâner sous les cocotiers. Au loin, on aperçoit les pêcheurs qui tirent leurs barques.

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Le midi, Adrien nous emmène déjeuner dans un maquis. Au menu : poulet braisé. En accompagnement nous prenons de l’aloko ( bananes frites).

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L’après-midi nous faisons une halte au bord de la mer. Tout comme au Bénin, la plage est d’une beauté sauvage. Cependant des constructions sont en cours pour l’implantation d’hôtels. Le tourisme n’en est qu’au stade primaire. Tout reste à faire…

Nous rentrons tranquillement à Grand Popo.

A la soirée, je me rends sur la plage pour faire les dernières photos. Aurai-je enfin la chance d’avoir un superbe coucher de soleil ?

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Demain ce sera la dernière note sur ce voyage africain. Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin.

 À suivre      

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vendredi, 06 août 2010

Carnet de voyage au Bénin -16-

Mardi 27 janvier : village de pêcheurs près de l’auberge de Grand Popo.

 

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Petite balade le long de la plage immense et… déserte. Les pêcheurs sont déjà partis en mer. Un métier difficile, il faut passer la barre dangereuse avant d’atteindre la pleine mer. Et puis pour un résultat bien souvent médiocre, juste de quoi nourrir la famille.

On comprendra aisément que dans ces cas-là, ils n’apprécient guère les quelques touristes qui viennent les harceler.

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Le village est calme, les enfants sont à l’école, les femmes dans les maisons.

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Quelques vestiges d’un passé colonial glorieux…

Petite sieste après le déjeuner, puis je remplis quelques cartes postales. À la soirée, Adrien passe à l’auberge. Demain nous avons en effet prévu d’aller nous balader au Togo tout proche, la frontière n’est qu’à 16km.

Nous nous donnons donc rendez-vous pour le lendemain matin à 8h !

 À suivre…

Ah j’oubliais de vous montrer …

Ça !

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Il s’agit d’un hôtel roulant, il vient tout juste de s’installer près de l’auberge, sous les cocotiers. Ses occupants, une trentaine d’Allemands pas très jeunes et assez bedonnants vont arriver demain. Ce bus leur sert d’hôtel pour la nuit. Trois semaines en Afrique, de Tunis à Dakar, en passant par le Niger, le Mali. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi je ne me vois pas dormir dans ces caissons !

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lundi, 02 août 2010

Carnet de voyage au Bénin -15-

Lundi 26 janvier : le cimetière marin de Grand Popo.

 Comme je vous ai dit hier, les quatre jours qui suivent vont être consacrés au farniente. Ce matin, je me réveille tôt comme à l’habitude. Je retrouve mes amis pour le petit déjeuner et nous partons ensuite faire une balade à pied sur la longue route qui longe la mer.

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Cette route est parallèle à la route principale et la rejoint à environ trois kilomètres plus à l’ouest. Tout le long, nous trouvons des maisons, une école primaire, quelques échoppes, deux ou trois « maquis », ces petits restaurants locaux. Puis vient le cimetière, un bel endroit ombragé donnant directement sur la plage. C’est en regardant les dates de décès qu’on s’aperçoit que les gens meurent relativement jeunes ici… Très peu atteignent les 60 ans ! Effectivement on voit peu de personnes âgées. Mais à la différence de chez nous (j’entends par ce chez nous nos civilisations dites évoluées les vieux sont respectés, protégés, entourés de leur famille. Des notions que nous avons oubliées depuis déjà un certain temps.

On retrouve le même égard dû aux anciens dans les pays asiatiques ainsi que dans les pays du Maghreb.

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Mais revenons à nos moutons : un joli petit cimetière, ouvert sur la mer, lieu de refuge des chiens du coin, avec des tombes colorées.

 

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J’ai trié les photos d’enfants prises durant mon voyage. Voici le donc le diaporama :

 


ENFANTS DU MONDE 3
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dimanche, 01 août 2010

Carnet de voyage au Bénin -14-

Dimanche 25 janvier : Ouidah, Ganvié et l’adieu (fin)

 Après Ouidah, nous remontons dans les minibus en direction de Ganvié.

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Ganvié est une bourgade lacustre située au nord de Cotonou et construite dans le delta du fleuve Ouémé.

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L’origine de Ganvié remonterait au début du XVIIIe siècle. Les populations fuyant les razzias esclavagistes s’étaient réfugiées dans cette zone de marécages. Ainsi plusieurs villages lacustres virent le jour, Ganvié étant le plus important. Cette zone est appelée « la Venise verte de l’Afrique ».  Toute la vie se passe sur l’eau, les maisons sont construites sur pilotis, le toit de la maison étant recouverte de chaume. Malheureusement peu à peu la tôle qui ne demande aucun entretien particulier remplace le chaume. Les habitants de Ganvié sont des pêcheurs avec une technique toute particulière pour l’élevage des poissons, retenus dans des parcs faits de tiges de bambous.

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La petite histoire nous dit que certains endroits furent colmatés afin d’obtenir des zones de terre ferme où les enfants pouvaient apprendre à marcher.

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Si les touristes peuvent se promener à leur gré au milieu des ruelles flottantes, il est toutefois bon de signaler que l’accueil d’une partie de la population reste glacial. La faute à qui ? … A des photographes qui se sont enrichis en vendant leurs clichés un prix fou sur le dos des gens du coin. Alors, touristes, respectez un peu la vie privée des gens, s’il vous plait ! Vous n’êtes pas dans un zoo.

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Ceci étant dit, je continue mon récit : nous nous arrêtons déjeuner à l’auberge Germain, situé en plein cœur de la cité lacustre. Le propriétaire des lieux a ouvert deux chambres pour d’éventuels touristes qui se seraient perdus sur les canaux. L’endroit ne manque pas de charme, une exposition de tableaux réalisés par des artistes locaux orne l’entrée de la salle du restaurant. C’est d’ailleurs là que j’ai acheté mon tableau. 

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Il a de l’ambition, Christophe ! C’est bien, mais… Ganvié reste Ganvié, c'est-à-dire un endroit loin de tout, sûrement infesté de moustiques quand le soleil se couche. Et une fois que vous vous êtes baladés une heure sur les canaux, il n’y a plus rien à faire. Je vois mal des hordes de touristes venant passer une semaine dans cet endroit.   

Pour que le tourisme puisse évoluer, il faudrait déjà que la population en tire un quelconque profit, ce qui n’est pas le cas pour l’instant. Affaire à suivre donc dans les années à venir !

Nous avons très bien mangé. Nous quittons donc Ganvié, sa rue des amoureux, ses pêcheurs, et nous rejoignons la terre ferme.

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Maintenant direction Cotonou, nous sommes dimanche soir et la circulation est intense. Joseph nous emmène au Centre Artisanal, histoire de dépenser les quelques sous qui peuvent encore nous rester. Je suis un peu déçue car j’espérais bien aller à Dankopta, le grand marché de  Cotonou, mais sécurité d’abord. Nous sommes probablement trop nombreux pour déambuler sur le marché. Le centre artisanal présente moins de risque, c’est évident, mais c’est aussi moins couleur locale ! M’enfin…

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Ensuite, nous nous rendons à l’hôtel du port, celui là même où nous avions dormi le soir de notre arrivée. Là, les partants se préparent pour le départ.

Nous allons ensuite dîner dans un restaurant situé un peu plus loin.

Allez, on évolue !...

Oui, Joseph ! Direction l’aéroport. Il y a un monde fou, normal, l’avion d’Air France vient d’arriver. Francis et Adrien déchargent les valises. Bises, au revoir Bernadette, au revoir Janine, Jean Claude fais gaffe à l’avenir, heureuse d’avoir fait votre connaissance, bon retour à tous !

Joseph accompagne le groupe jusqu’au hall des départs. Voilà c’est la fin du voyage … pour eux, car moi je reste ! Et avec moi, le père Noël et sa femme, la charmante petite mère Noël.

Alors, après avoir fait nos adieux à Francis qui retourne chez lui à Porto Novo, nous reprenons la direction de Grand Popo où nous arrivons vers 22h !

Ce fut encore une journée bien remplie. Heureusement à partir de demain c’est farniente assuré.

 

À suivre…

06:49 Publié dans Bénin | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, bénin, ganvié | |  Facebook

mardi, 06 avril 2010

Carnet de voyage au Bénin -13-

Dimanche 25 janvier : Ouidah, Ganvié et l'adieu

 Ouidah est une ville qui compte aujourd'hui 25 000 habitants, des descendants des ethnies Fon, Xweda , mais aussi de nombreuses familles dites « brésiliennes » car ce sont d'anciens esclaves qui, après leur libération, ont décidé de revenir sur la terre de leurs ancêtres. Plus récemment, on compte aussi quelques Américains noirs.

Ouidah est en effet connue pour avoir été l'un des principaux lieux de la traite négrière en Afrique. Les premiers à effectuer le commerce des esclaves furent les Portugais. Ils avaient besoin de main d'œuvre pour remplacer les Indiens au Brésil. Vinrent ensuite les Hollandais, les Espagnols. Suivirent enfin les Anglais et les Français.

Il fallut aller les chercher de plus en plus loin à l'intérieur des terres jusqu'au Niger. Ces esclaves étaient ensuite enchaînés les uns aux autres et devaient faire le trajet jusqu'à Ouidah à pied. Cela pouvait prendre de nombreux jours. Arrivés à Ouidah, ils étaient alors regroupés sur la place Chacha, face à la maison fastueuse du négrier Felix de Souza.

C'est là que débute notre visite de « La route des esclaves », site classé par l'Unesco.

 La place des enchères :

C'est donc sur cette place que les esclaves étaient échangés contre des armes, de l'alcool , diverses pacotilles ou bien encore vendus comme du vulgaire bétail. De là, ils sont alors conduits vers

 

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L'arbre de l'oubli :

A cet endroit, un rituel avait lieu. Il s'agissait de faire tourner les esclaves autour de l'arbre pour qu'ils oublient toute identité. Supercherie afin d'éviter toute rebellion. Les femmes effectuaient sept tours, les hommes neuf (en rapport avec les croyances ancestrales qui disent que les femmes ont 7 paires de côtes et les hommes 9).

 Après les esclaves sont dirigés vers Zoungbodji où se dresse une immense case, appelée case Zomaï (zomaï signifie où la lumière ne peut entrer). Cette case était en effet hermétiquement close et les esclaves y étaient entassés afin de perdre toute notion de temps et de lieu.

De nos jours, un monument a été érigé à l'endroit où se tenait la case. Il illustre les différentes régions d'où provenaient ces hommes et ces femmes (Dahomey, Niger, Nigéria).

 

La fosse commune :

Profonde d'une dizaine de mètres, elle recevait les corps des esclaves morts ou malades. En 1992 un Mémorial a été érigé sur l'emplacement de la fosse. La couleur marron symbolise les esclaves. Le noir rappelle les chaînes du cou et des pieds.

 

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L'arbre du retour :

Avant de quitter définitivement le sol africain, les esclaves tournent trois fois autour de cet arbre. Ce rituel vise à assurer le retour de leurs âmes en Afrique.

Cet arbre fut planté en 1727 par le roi Agadja.  Il est considéré comme sacré et demeure un lieu de  danse pour les adeptes du Vodoun.

 Après ce dernier rituel, les esclaves parcourent les 3,156 km qui les séparent de la plage.

Cette route est jalonnée de  21 statues, œuvres de sculpteurs contemporains, représentant les symboles des rois d'Abomey.

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Nous arrivons peu après sur la plage.

La porte du Non retour

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Ce monument fut inauguré le 30 novembre 1995 par le président du Bénin, Nicéphore Soglo en présence du secrétaire général de l'ONU, Boutros Boutros Ghali  et d'autres personnalités.

« Franchir cette porte constitue la dernière étape de la Route de l'Esclave de Ouidah, la dernière marche vers l'ailleurs. Il s'agit parallèlement de l'étape de la désespérance et de la désolation. Arrivés au bord de la mer, les esclaves qui n'en peuvent plus mangent du sable ou s'égorgent avec leurs chaînes, préférant mourir sur la terre de leurs aïeux plutôt que de la quitter. Ceux qui demeurent en vie atteignent les vaisseaux en pirogue. Dans ces bateaux ils sont assis et alignés comme des sardines. Les uns résistent jusqu'à destination, les autres meurent au cours du trajet et sont jetés en mer. » Extrait du fascicule écrit par Mathieu Kiki, « La Route de L'Esclave de Ouidah »

 

À suivre...

 

 

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06:28 Publié dans Bénin | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, bénin, ouidah, esclaves | |  Facebook