lundi, 09 avril 2007
VIETNAM, IX
Carnet de route au Vietnam, neuvième jour
La seconde partie de notre voyage va de Huê ( au nord sur la carte) jusqu'à Ho Chi Minh-ville que j'appellerai plutôt Saïgon, si vous n'y voyez pas d'inconvénient ! Les Vietnamiens eux-mêmes continuent d'employer le deuxième nom.
Nous voici au 9e jour : ce matin nous quittons l’hôtel pour une promenade en bateau sur la rivière des Parfums. Cette rivière doit son nom au fait que sur ses rives poussent des plantes médicinales et aromatiques.
Nous embarquons sur l’un de ces bateaux amarrés tout le long des berges et nous voici partis. Il est encore tôt et une légère brume recouvre la rivière.
Je retrouve le même plaisir que j’avais connu lors de la remontée du Nil, la chaleur en moins.
Voici la place réservée au capitaine !
La principale activité sur la rivière est le ramassage du sable.
A longueur de temps des sampans récupèrent ainsi le sable, à l’aide d’un seau jeté au fond.
Puis il est remonté à la force des bras et des mollets ! Ce travail pénible rapporte environ 20€ par bateau rempli. Il faut compter une bonne journée de labeur, soit plus de 10h de travail, et toute la famille participe, même les enfants.
Le paysage est grandiose, la végétation est particulièrement luxuriante.
Premier arrêt pour visiter la pagode de Thiên Mu, appelée aussi la pagode de la Dame céleste.
L’essentiel des bâtiments et la tour ont été construits en 1841.
Une stèle racontant l’histoire de cette pagode est fixée sur le dos de cette énorme tortue.
Le jardin tout autour est splendide.
Nous reprenons le bateau et continuons la promenade.
Au passage nous apercevons un éléphant qui vient s’abreuver.
L’arrêt suivant nous permet de découvrir le tombeau de Minh Mang, empereur qui régna de 1820 à 1840.
On retrouve le même principe de constructions, les différentes cours, les statues des mandarins.
Retour au bateau : les affaires vont bon train ! Le bateau appartient à une famille qui vit sur ce bateau et tout le temps que dure la promenade, les jeunes filles ont sorti toutes sortes d’objets artisanaux ainsi que de beaux ensembles en soie et en coton… Comment voulez-vous résister ? En tout cas ce matin-là, les affaires furent bonnes pour cette famille car tout le monde ( ou presque) est redescendu avec un ou plusieurs paquets sous le bras.
Dernier regard sur les rizières ...
Le car nous attend au débarcadère : en chemin nous recroisons un éléphant.
Retour à Huê pour le déjeuner.
A suivre…
D’autres photos ICI.
Pour finir, je vous propose une vidéo que j'ai découverte et qui montre bien la vie sur les sampans.
08:55 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (6) | Envoyer cette note
Carnet de route au Vietnam, neuvième jour (suite et fin)
Nous avions déjà chargé les bagages dans le car le matin même, et après le déjeuner nous quittons donc définitivement Huê en direction du sud.
La route nous faisait passer par le col des Nuages. Malheureusement pour nous, c’est la saison des pluies dans cette région et nous n’avons pas pu admirer le paysage, ni même descendre du car.
Juste un aperçu de la plage.
Juste avant l’arrivée à Da Nang, nous constatons avec tristesse les dégâts causés par le typhon lors de son passage en octobre dernier.
Les immeubles en bord de mer portent encore les stigmates du raz-de-marée.
Da Nang est la 3e ville du Vietnam en importance économique. C’est une ville portuaire en pleine croissance. Cette ville qui fut une des plus grandes bases aériennes américaines durant la guerre, a peu souffert des bombardements, mais comme le relate Olivier Todd dans "Cruel avril" :
« L'évacuation de Da Nang dépasse tout ce qu'on a décrit, photographié, télévisé jusque-là comme scènes atroces.»
Nous faisons un arrêt pour visiter le célèbre musée Cham.
Il fut construit en 1915 par l’école française d’Extrême-Orient et réunit des œuvres provenant de la culture des Cham.
Pour en savoir plus, je vous invite à cliquer ICI.
C’est la saison où les frangipaniers sont en fleurs.
Après cette visite nous reprenons la route et arrivons bientôt à Hôi An, située à 35 kilomètres plus au sud.
Ah voici l’hôtel où nous allons pouvoir poser les valises pour deux nuits !
Un vrai petit paradis cet hôtel, avec sa belle terrasse plongeant sur la piscine, son jardin où l’on s’imagine déjà prendre le petit déjeuner le lendemain…
Le soir nous dînons près du jardin, portes grandes ouvertes. Tiens ! Un moustique...ah ! un autre...
Ah mais nos amis les lézards sont là, avec leur corps translucide,collés au plafond, pour nous en débarrasser.Je regarde quand même au fond de mon bol de soupe, voir si l'un d'entre eux n'y aurait pas fait un plongeon par inadvertance, on ne sait jamais...
A suivre
07:50 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Envoyer cette note
05:27 Publié dans Vietnam | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, vietnam | | Facebook
VIETNAM, VIII
Carnet de route au Vietnam, huitième jour
Tien nous a prévenus : « Demain vous serez réveillés à 3h45. Un petit déjeuner vous sera servi à 4h30. Ensuite nous partirons pour l’aéroport. Nous devons y être à 5h pour l’enregistrement des bagages.»
A 3h30 je suis déjà dans le hall de l’hôtel. J’avais repéré la veille au soir qu’il y avait un ordinateur, l’occasion d’envoyer un mail à ma fille pour lui donner de mes nouvelles et prendre des siennes.
Sur la route menant à l’aéroport, on remarque, malgré l’heure matinale, un trafic intense. Les gens se rendent à la ville pour y vendre leurs produits. Les vélos sont chargés au maximum, la plupart ne sont pas éclairés.
Tien se charge de l’enregistrement de tous nos bagages. C’est l’heure des adieux car nous aurons bientôt un autre guide pour le reste du voyage. Durant la nuit, Tien a gravé pour chacun d’entre nous un CD sur lequel il a mis toutes les photos qu’il a prises du groupe durant cette semaine passée ensemble. Attention très délicate qui, personnellement, me touche beaucoup !
A 6h l’avion décolle. Le vol dure environ 2h30. Destination : Huê.
Avec une population d’environ 400 000 habitats, Huê est une très jolie ville au passé très riche culturellement. Elle s’étire nochalamment le long de la rivière des Parfums et la mer n’est qu’à 20km seulement.
Durant la guerre, elle a eu à subir d’énormes destructions. On estime que sur les 300 monuments historiques de la ville, 80 seulement ont pu être sauvegardés.
Mais nous voici dans le hall de l’aéroport. De l’autre côté de la vitre nous apercevons notre nouveau guide. Il s’appelle Thuan.
Il nous conduit bientôt à l’hôtel, le « Gold Hotel » et nous laisse une bonne heure à reprendre quelques forces.
Il pleut sur Huê ou plutôt il tombe un léger crachin, mais la température est très douce, environ 20°. Je repense à Isabelle et son amie que j’avais rencontrées à mon départ de Roissy. Leur séjour doit être maintenant terminé.
La matinée commence donc par la visite d’un des nombreux tombeaux royaux construits dans cette vallée.
Nous visitons le tombeau de l’Eternité dédié à l’empereur Tu Du'c qui régna de 1848 à 1883. La construction de son tombeau commença de son vivant , en 1864, pour s’achever en 1867. Les conditions de travail y étaient particulièrement pénibles pour les trois mille ouvriers et ils se révoltèrent en 1866.
L’endroit est un véritable havre de paix : un parc magnifique au milieu duquel se trouve un lac artificiel recouvert de nénuphars. Le parc est agrémenté de pavillons sur pilotis où l’empereur aimait se rendre pour écrire de la poésie.
Un imposant escalier mène à une première bâtisse qui lui faisait office de bureau. On accède ensuite à une autre cour où se trouvaient les appartements privés de l’empereur. A ce sujet, l’empereur eut plus de 100 épouses et concubines, mais, malgré cela, il ne réussit jamais à avoir d’héritiers ! Il aurait attrapé les oreillons dans sa jeunesse ce qui l’aurait rendu stérile.
Ensuite on accède à la cour d’honneur avec ses rangées de mandarins et d’animaux traditionnels ( les chevaux et les éléphants). La taille des statues est volontairement petite car il était interdit de représenter les mandarins plus grands que l’empereur et comme celui-ci ne mesurait pas plus de 1m45, vous comprenez .
Un peu plus loin se trouve la stèle en marbre qui vante les mérites de l’empereur ; elle est gravée en caractères chinois et pèse plus de 20 tonnes. C’est une sorte d’autobiographie rédigée par l’empereur lui-même qui fait une sorte d'auto-critique de son règne. Enfin on accède au tombeau proprement dit de l’empereur. ( tiens, je n’ai pas photographié ? …)
Tous les bâtiments sont en restauration suite aux dégâts produits par une importante crue de la rivière qui laissa des traces noires que vous apercevez sur les photos.
On était bien dans ce parc, s’il n’y avait eu que moi, on y serait bien resté un peu plus longtemps. Mais d’autres visites nous attendent.
Sur le chemin du retour on s’arrête devant une petite échoppe où une famille fabrique des bâtons d’encens. La petite jeune fille nous fait un peu pitié et dans le coup on achète tout le stock !
Puis nous rentrons à Huê pour déjeuner ici.
A suivre
D’autres photos ICI.
07:55 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note
Carnet de route au Vietnam, huitième jour (suite et fin)
Continuons notre découverte de Huê :
Après le déjeuner, nous partons visiter la citadelle.
Cette ville porta différents noms au cours des siècles. Ce n’est qu’en 1802 qu’elle devint définitivement « Huê » et fut considéré comme la capitale. L’empereur Gia Long, le premier appartenant à la dynastie des Nguyên, commença alors d’importants travaux en vue de l’embellissement de la ville. Ces travaux s’achevèrent en 1833.
13 empereurs régnèrent alors sur le Vietnam jusqu’en 1945. Le dernier empereur, Bao Dai, mourut en exil à Paris en 1997. Il est enterré au cimetière de Passy. Sa dernière épouse, la princesse Vinh Thuy, était une Français, Monique, originaire de Pont-à-Mousson. Ça, c‘est pour la petite histoire.
On sent tout de suite l’influence française dans cette construction qui rappelle de l’extérieur les fortifications de Vauban.
La citadelle couvre une superficie de 400 hectares et elle est entourée d’une muraille haute de 6 mètres, de remparts, de parapets et de bastions.
Au centre de la citadelle se dresse la cité impériale qui reprend la même disposition que la cité interdite de Pékin.
« La porte du midi » est l’entrée principale de la cité.
Le pont de la Voie centrale puis l’esplanade des Grands Saluts.
Le palais du Trône ( construit en 1805). C’est l’unique bâtiment qui par miracle a échappé aux bombardements américains de 1968. Il est en effet important de rappeler qu’à Huê se déroula une des plus sanglante bataille de la guerre du Vietnam.
C’était en 1968, au moment de la fête du Têt… Rappelez-vous !
La cité Pourpre interdite qui prolongeait cet ensemble fut malheureusement détruite. C’est dans cet actuel carré de désolation que se trouvaient les appartements privés, les harems de l’empereur.
La couleur des tuiles varie entre le jaune ( pour l’empereur) et le vert (pour les mandarins).
Je dois vous avouer quelque chose : j’ai été une très mauvaise élève sur ce coup là ! Au départ j’étais relativement attentive à ce que nous disait notre guide. Or, nous avons eu affaire à un passionné d’histoire… et comme tout passionné, il ne sait plus s’arrêter !
J’ai donc très vite décroché et je me suis perdue dans les allées, à photographier des fresques, des bonsaïs etc.
Après cette longue visite, nous avons eu droit à un petit tour de cyclopousse puis nous nous sommes bientôt retrouvés sur le marché.
Peu de temps, car il y avait un monde fou et l’on était complètement oppressé par la foule et les motos qui déambulent également dans les allées étroites.
Avant de quitter Huê, je vous propose une balade en moto. Nous allons passer sur le pont Tràng Tiên (l’ancien pont Clémenceau) réservé aux deux roues… Accrochez-vous bien !
Attention, ça démarre...
D’autres photos sur la cité impériale ICI.
16:00 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (6) | Envoyer cette note
05:22 Publié dans Vietnam | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, vietnam | | Facebook
dimanche, 08 avril 2007
VIETNAM, VII
Carnet de route au Vietnam, septième jour
Le lendemain matin Tien nous emmène visiter un village situé en dehors de la ville.
C’est un endroit assez isolé dans la forêt et où l’ANAPI a construit en 1999 une petite école.
Puis retour à Diên Biên Phu pour une visite du marché. Là j’ai pu découvrir d’où proviennent les gros vers blancs que l’on voit dans les bouteilles d’alcool !
Les femmes les récupèrent dans les tiges des jeunes pousses de ....bambou ou canne à sucre ? ( là j'ai un doute).
Ensuite le car nous conduit à l’aéroport où nous devons prendre l’avion pour rejoindre Hanoï.
L’aéroport a été reconstruit sur les bases de l’ancien aéroport français.
Pour y accéder, il faut montrer patte blanche car l’accès en est farouchement gardé ( si l'on peut dire !)
Nous pique-niquons dans l'aéroport.
Ah mais… voici notre avion.
Il est environ 12h quand l’avion décolle. Nous survolons les rizières, le paysage est magnifique vu de haut.
Adieu les plateaux du nord-ouest !
Il est approximativement 13h30 quand nous atterrissons à Hanoï.
A suivre
D’autres photos ICI.
05:05 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note
Carnet de route au Vietnam, septième jour (suite et fin)
Nous voici donc de retour à Hanoï ! L’entrée dans la ville nous permet de constater le vaste chantier en cours : les usines ultra-modernes, les quartiers résidentiels et les hotels ultra-chics sortent de terre à la vitesse des champignons ! Depuis la levée de l’embargo américain, en 1994, la prude Hanoï tente à devenir une vaste mégalopole où les investisseurs japonais, coréens, américains et dans une moindre mesure, européens, implantent des complexes gigantesques.
Le centre garde heureusement son charme suranné de ville coloniale, avec son immense lac en plein cœur de la ville.
Nous commençons par visiter le musée d’ethnographie du Vietnam., situé à 20minutes du centre. Dans un vaste parc ce musée présente une collection intéressante d’objets artisanaux des différentes ethnies peuplant le Vietnam. On compte 54 ethnies au Vietnam. La plus représentée est l’ethnie des Viet qui compose 86 % de la population du pays. Les 14% restants regroupent 53 ethnies d’origine diverse parmi lesquelles les Hmong, les Yao et les Thaï que je vous ai déjà présentées.
A l’extérieur du musée, on peut admirer une reconstitution de différentes maisons, des barques de pêche, un théâtre de marionnettes sur l’eau.
Retour au car pour une nouvelle visite. Cette fois-ci nous entrons dans le cœur de la ville, en pleine circulation.
Voici le temple de la Littérature. Construit en 1070, ce temple fut consacré au culte de Confucius et accueillit la première université du Vietnam. Ce collège fut par la suite transféré dans la ville de Hué ( en 1802).
Il est composé de cinq cours majestueuses que l’on franchit par trois portes, la porte centrale étant réservée au mandarin.
Dans la troisième cour, on peut découvrir 82 stèles soutenues par des tortues de pierre. Y sont gravés en chinois les noms des lauréats des concours, au total 1307 « docteurs ». Le nom le plus récent date de 1779.
J’avoue bien humblement avoir un peu zappé les explications, occupée surtout à photographier les bonsaïs ! C’est ça le problème des voyages en groupe, on n’a jamais le temps de flâner.
Après cette belle visite ( pour ceux qui aiment l’architecture asiatique, ce qui n’est pas obligatoirement mon cas), nous repartons dans le centre pour une promenade à pieds.
Arrivée à un carrefour, je m’arrête deux minutes, le temps d’acheter un ananas tranché ( une soudaine petite envie), quand, me retournant, je m’aperçois avec angoisse que j’ai perdu le groupe ! Dans la cohue j’ai beau regarder à droite, à gauche, devant… Plus de Français ! Un certain vent de panique commence alors à m’envahir : je ne me souviens pas où le car s’est garé, je n’ai pas le nom de l’hôtel où nous devons passer la nuit, je n’ai pas pris le guide du routard ( là au moins je pourrai trouver l’adresse de l’ambassade) et je n’ai aucun numéro de portable des membres du groupe ! Alors je me lance au beau milieu du carrefour, parmi les vélos, scooters, motos pétaradantes qui me passent de tous côtés et cherchant vainement une tête connue ! C’est alors que j’aperçois devant moi, mais assez loin… un béret basque !
C’est le grand Bruno, le kiné, qui avait eu la bonne idée ce jour-là de mettre son béret. Sauvée par un béret au milieu des casques coloniaux et des chapeaux coniques… Merci Bruno !
Le jour commence à décliner quand nous faisons une longue balade en cyclopousse à travers les vieux quartiers. Chaque rue regroupe une corporation différente.
Après le dîner ( dont je n’ai aucun souvenir), le car nous fait faire un tour dans Hanoï. Au passage nous pouvons voir un gigantesque monument de marbre et de granit : il s’agit du mausolée de Hô Chi Minh. On retrouve tout à fait l’architecture des grands monuments de l’âge d’or du communisme. Pauvre oncle Hô !quand on songe qu'il souhaitait se faire incinérer sobrement, qu’il voulait que ses cendres soient dispersées sur trois collines du Vietnam ( au nord, au centre et au sud) afin de symboliser la réunification du pays … On est loin de ça !
Il repose dans ce sanctuaire, momifié comme le fut Lénine.
Un peu plus loin, on passe devant la maison du général Giap, le vainqueur de Diên Biên Phu. Il est toujours en vie et on peut l’apercevoir de temps en temps se promener tranquillement dans son jardin.
Voilà, la visite d’Hanoï s’arrête ici. Il est certain que nous n’avons pas tout vu et que cette ville mérite au moins qu’on y séjourne une semaine. Ce sera l’occasion d’y revenir !
L’hôtel nous attend pour une COURTE nuit : le réveil est prévu en effet à 3h45… Pourquoi une heure aussi matinale ?
Vous le saurez demain !
A suivre
D'autres photos ICI.
PS: ça y est, la mémoire m'est revenue ! Je me souviens maintenant où nous avons dîné. C'est ce que j'appelle vulgairement "un piège à cons".Imaginez un restaurant rempli de touristes étrangers venus d'un peu tous les horizons. Le dîner commence assez bien : un groupe local joue, fort bien d'ailleurs, des airs vietnamiens. Puis soudain quelle n'est pas ma suprise d'entendre " Aline", " Poupée de cire, poupée de son", puis ça enchaîne avec " auprès de ma blonde ", " frère Jacques" etc. et, pour que personne ne soit lésé, on continue avec des airs italiens, russes ( tiens, il doit y avoir un groupe de Russes dans le coin!). Il ne manquait plus que les bons vieux airs bavarois et on se serait crû dans une taverne munichoise ! Excédée, je suis sortie au dehors respirer l'air ambiant. Non, mais c'est vrai ça, on ne fait pas 10 000 kilomètres pour entendre ce qu'on connait parcœur.
Mais bon, c'est mon côté râleur qui ressort. Certains ont trouvé cette soirée sensationnelle, comme quoi, il faut de tout pour faire un monde...
09:10 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Envoyer cette note
09:14 Publié dans Vietnam | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, vietnam | | Facebook
VIETNAM, IV
Carnet de route au Vietnam, quatrième jour
Le départ de l’hôtel est prévu à 8h30 mais dès le lever du jour je suis déjà dans la rue ! C’est en fait le seul moment de libre où je peux flâner à mon aise et photographier sans précipitation. Encore une chance que le petit déjeuner soit prêt dès 6h30…
Me voilà donc partie dans les rues de Sapa.
L’animation est déjà intense. De bonnes odeurs de grillades se font sentir et pour un peu je remangerai bien.
Tout près de notre hôtel se dresse l‘église, vestige de la présence française.
Juste derrière, dans le petit jardin on peut apercevoir le père Noël et la crèche, ainsi que deux tombes de Français ( des prêtres ?).
A 8h30, le groupe quitte l’hôtel et le minibus nous conduit à quelques kilomètres de là. Le guide nous a prévenu :
« Ce matin, marche à pieds d’environ 2 heures.» Mais il faut se méfier avec lui car on a remarqué qu’il n’avait aucune notion des distances et du temps ! On s’attend donc toujours au pire… ( N’est-ce pas Alain ?).
Le car nous laisse en haut d’une colline et là, le spectacle est grandiose. La vallée s’offre à notre vue, à moitié cachée par la brume matinale.
On peut admirer les rizières en terrasses, les petits cours d’eau qui serpentent au creux de la vallée.
On déambule ainsi pendant près de trois heures, à la découverte des maisons, des gens qui vaquent tranquillement à leurs occupations quotidiennes. Pas de stress ici, tout n’est que calme, sérénité, gentillesse aussi.
Quelques femmes nous invitent à pénétrer à l’intérieur de leur maison. Cette promenade fut un véritable régal ! Peu à peu le brouillard se dissipa…
Dans un petit village nous avons pu voir une petite école.
Quel dommage que nous n’ayons pas pu rester là pour déjeuner. A ce propos, il faut savoir que nous avons mangé vietnamien tous les jours, mais à la sauce européenne, c’est à dire que nous avions une cuisine adaptée ( pas trop pimentée et surtout avec une hygiène alimentaire à peu près sûre). Il faut savoir que l’hygiène laisse quand même beaucoup à désirer. A nous de prendre nos responsabilités si nous voulions goûter ce qui était proposé dans la rue ( ce que j’ai fait à plusieurs reprises sans soucis mais bon…).
Au détour du chemin, nous croisons un couple de jeunes mariés.
Donc nous rentrons à Sapa pour le déjeuner, au restaurant " Mimosa".
D'autres photos ICI.
06:45 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Envoyer cette note
Carnet de route au Vietnam, quatrième jour (suite et fin)
Après le déjeuner au restaurant « Mimosa » nous partons faire une promenade digestive sur le marché local. C’est très coloré et animé.Pour voir d'autres photos du marché, cliquez ICI.
A 15h, nous nous retrouvons tous pour entamer la deuxième marche de la journée.
Cette fois-ci nous partons de Sapa à pieds et nous nous dirigeons vers une vallée très encaissée où se trouve une cascade. Alain, prévoyant, décide de nous attendre en haut.
Et nous voilà donc partis : ça descend sur plusieurs kilomètres et on commence à fatiguer.
C’est vrai ça, on n’a pas choisi ce voyage pour faire du trekking… M’enfin, comme dirait Gaston, on y est , il faut bien continuer.
Arrêt photo devant la cascade. Ce n’est pas le tout, il faut maintenant remonter !
Le groupe s’est largement dispersé et Tien, notre guide, nous indique alors un chemin différent pour le retour. Huguette, Roselyne et moi commençons donc la remontée vers Sapa. Gilles, le jeune marié qui est habitué aux randonnées, s’est gentiment proposé de nous accompagner et tout le long du chemin il nous prodigue des conseils, comme si nous étions des gamines :
« Buvez les filles, vous vous déshydratez, respirez profondément… !». A un endroit, il faut enjamber un petit ru qui se jette dans le ravin. Oups, ne pense pas au vertige Tinou !
On rejoint enfin la route en terre…..Là, quelques motos taxis attendent les clients. Je dois être au bord de l’épuisement car Huguette et Roselyne me conseillent de rentrer derrière un de ces motards de la montagne. Personnellement je trouve qu’elles n’ont pas l’air mieux que moi, mais après tout, pourquoi se fatiguer inutilement ?... Me voici donc enfourchant la moto et hop ! c’est parti pour une montée rocambolesque. Je me dis que j’ai bien fait de faire de la moto avec Mimi l’année dernière, sinon je n’aurais jamais eu le courage de grimper. Dans le coup j’atteins rapidement Sapa et j’en profite pour aller dans un cybercafé.
Le soir, j’apprends que le guide est revenu tranquillement en moto, passant sous le nez des quelques attardés du groupe qui en sont restés un peu estomaqués ! Imaginez qu’on soit tombé dans le précipice ? J’apprends également que mes deux acolytes ont pris aussi une moto taxi.
Les courbatures n’apparaîtront que quelques jours plus tard…
Pour l’heure nous allons dîner et nous coucher.
A suivre
06:29 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Envoyer cette note
07:09 Publié dans Vietnam | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, vietnam | | Facebook
vendredi, 06 avril 2007
VIETNAM, II
Carnet de route au Vietnam, deuxième jour
Lundi 8 janvier.
Le réveil est prévu pour 6h30 mais, comme d'hab, je suis réveillée depuis déjà longtemps et dès que le jour se lève – soit vers 6h – je suis déjà dans la rue ! Cela fait déjà un bout de temps que l’activité a débuté au-dehors.
Marchands de fleurs, marchands ou marchandes de fruits…
Ce petit bonhomme à la bouille toute ronde.
Les branchements électriques ont quelque chose d’assez ahurissant. Cela me rappelle Cuba.
Retour à l’hôtel. Il est 7h30, les valises sont chargées dans le car et en route pour une balade dans la baie. Les touristes sont assez nombreux, mais ce sont surtout des Coréens, des Chinois et des Japonais. Nous embarquons sur la jonque.
Tout autour, les gens s’activent à diverses tâches : la pêche, la vente de fruits, d’autres attendent on ne sait pas trop qui ou quoi…
Les premiers pitons se font plus précis dans la brume. L’air du large nous ravigote.
Au passage, Mimi, tu remarqueras que j’avais pris ton polaire !
La jonque avance au milieu des pains de sucre. Quand on songe qu’il y en a plus de trois mille ! Le golfe du Morbihan – sans pour autant lui enlever tout son charme - paraît soudain bien ridicule à côté.
Tien, notre guide, nous explique alors que le gouvernement ( communiste, je vous le rappelle) a mis en œuvre une politique de sédentarisation des pêcheurs de la baie en vue surtout de scolariser les enfants.
Les pêcheurs sont ainsi regroupés sur des pontons flottants et des bateaux- écoles se déplacent de village flottant en village flottant.
Nous nous arrêtons pour en visiter un justement : les pêcheurs conservent leurs poissons dans des viviers. Des barques, sortes d’épiceries flottantes, leur apportent les denrées nécessaires pour se nourrir.
Un peu plus loin, nous visitons une grotte appelée la grotte de la surprise. Durant cet arrêt, les marins ont hissé les voiles !
Ce pain de sucre porte le nom de pouce, mais vous vous en seriez doutés !
La balade se poursuit agréablement et bientôt nous débarquons sur un ilôt surmonté d’un temple.
Les plus courageux grimpent les quelques 400 marches pour avoir une vue certainement sensationnelle.
Je fais partie des paresseux qui sont restés sur la plage !
Après cette pause durant laquelle le soleil a fait son apparition, nous ré-embarquons et déjeunons à bord de la jonque : fruits de mer au programme.
Il est 13h quand nous rejoignons le point de départ où le car nous attend.
Adieu la baie d’Along ! Direction Hanoï.
A suivre
Complément de photos ICI.
02:02 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (10) | Envoyer cette note
Carnet de route au Vietnam, deuxième jour (suite et fin)
Nous venons donc de reprendre le chemin inverse qui nous ramène sur Hanoï.
Sur la route on croise des motos chargées au maximum, des charrettes à bras qui coupent tranquillement la route et que l’on double à droite ou à gauche suivant l’humeur. Tout ça dans une ambiance calme et sympathique…
Un peu plus loin, c’est la sortie d’un collège. Les élèves portent un uniforme, souvent agrémenté d’un petit foulard rouge. Les élèves du second degré portent un uniforme différent, les garçons arborant une chemisette blanche et un pantalon bleu marine et les filles sont, quant à elles, vêtues tout de blanc. Vous en verrez ultérieurement.
Pour l’heure on fait une pause dans un centre atelier pour handicapés. Ce sont en majorité des sourds muets qui y travaillent. La fièvre acheteuse commence à s’emparer du groupe.
Un peu plus loin, nous nous arrêtons pour photographier ces tombes dans un champ. Les cérémonies de deuil se font en deux étapes. Il y a d’abord un premier enterrement et les corps sont enterrés dans la terre sans tombe. Puis, deux ou trois ans plus tard, le corps est exhumé, et la tombe est alors construite. Une grande fête a lieu ce jour-là, c’est ce qu’on appelle ici « la fête de l’abandon » car la tombe sera alors complètement laissée à l’abandon par la suite.
Hanoï est bientôt en vue au moment où le soleil se couche.
Nous ne faisons qu’un bref passage, juste le temps d’assister au spectacle des marionnettes sur l’eau. En attendant le début du spectacle, nous flânons un peu dans les rues adjacentes.
L’animation y est intense, mais on se sent bien, les gens sont calmes, souriants. J’aurais bien aimé avoir plus de temps pour m’asseoir et goûter à tous ces plats sympathiques qui sont proposés. Mais pas le temps ! Nous voici maintenant assis dans le théâtre et le spectacle commence !
On a bien fait des efforts surhumains pour résister, mais en vain : on s’est tous endormi ! Ce n’est que le gong final qui nous a réveillés en sursaut.
Je vous mets un lien pour accéder à leur site web. Il faut choisir le vietnamien comme langue sinon vous ne verrez rien. Cliquez un peu partout et de temps en temps, vous apercevrez quelques marionnettes.
Mais revenons à la fin de cette deuxième journée ! Je n’ai malheureusement aucune photo à vous présenter car la fin de la journée se transforma vite en une course effrénée. D’abord un dîner rapide dans un restaurant, puis direction la gare de Hanoï. Chacun récupère sa valise et nous voilà bientôt sur le quai de la gare à peine éclairé à la recherche de notre train. Une partie du groupe s’est perdue en cours de route, nous traversons dans une semi obscurité les voies ferrées. Un train ne cesse de siffler et nous stresse encore davantage.
Je ressens à cet instant précis une impression de déjà vu : l’Allemagne de l’est, à la frontière avec la Pologne dans les années soixante. Même atmosphère de grisaille et de tristesse qui vous prend aux tripes et qui vous fait soudain remonter dans le train pour retourner d’où vous venez. A l’époque ma copine Francine s’était mise à pleurer et m’en voulait de l’avoir embarquée dans cette expédition. Nous avions traversé la ville à pied, derrière une charrette qui portait nos bagages. C’était un séjour linguistique de trois semaines sur les bords de la mer baltique.
Mais revenons à nos moutons :ça y est, le guide a repéré enfin notre train. Naturellement nous sommes tout en bout de train. C’est alors que j’aperçois sur le côté un train à l’arrêt : toutes les fenêtres des wagons ont des barreaux et comme si cela ne suffisait pas, un grillage recouvre les barreaux. Sentiment de malaise… A quoi peut bien servir un tel train J’avance une hypothèse qui est toute personnelle : ce train devait servir au transport de prisonniers. Cela nous ramène en 1975, au moment où le nord s’empara du sud et où les soldats de l’armée du sud se retrouvèrent dans les camps de rééducation pour des durées variant de quelques mois à plusieurs années !
Bon, pour l’heure le train n’arrête pas de siffler, le contrôleur, sa lanterne à la main, s’agite et vocifère. On a récupéré in extremis les égarés et maintenant commence la tâche délicate de grimper dans le wagon. Le contrôleur refuse d’ouvrir la deuxième porte et l’on est obligé d’attendre que les compartiments se remplissent peu à peu pour pouvoir grimper. Le couloir du wagon est à peine plus large que nos valises. Quatre couchettes par compartiment, recouvertes d’un affreux skaï marron foncé et d’une couverture miteuse. Une fois les valises entrées dans le compartiment, on doit faire preuve d’une sacrée agilité pour atteindre les couchettes ! C’est ainsi que je me retrouve dans le dernier compartiment en compagnie de Roselyne, de son ami Alain et d’Huguette. Ce sont trois amis de l’île de Noirmoutier et qui sont de ma génération. Nous sympathisons rapidement et bientôt nous n’allons pratiquement plus nous quitter.
Ah mais voilà que le train se met en branle. Le guide nous a prévenu : « Vous êtes dans le TGV vietnamien, c’est à dire le Train à Grandes Vibrations ». On savait donc à l’avance à quoi s’en tenir. Au départ on s’était mis à la fenêtre pour observer la traversée de Hanoï, mais cela n’a pas plu au contrôleur qui est venu mettre un cadenas à la fenêtre. Il a fallu insister également pour qu’il accepte de déverrouiller la porte des WC. D’ailleurs, durant la nuit, il est repassé et a refermé la porte à clef !
Dans les toilettes il y avait une bonne dizaine de seaux en plastique avec un couvercle. J’en ai conclu que cela devait servir de pot de chambre pour les autochtones dans les compartiments.
Je m’aperçois que j’ai oublié de vous dire quelle était notre destination : la petite ville de Lao Cai, située à environ 300km au nord-ouest de Hanoï, soit 9 heures de train.
Là je dois dire que sur ce coup-là « Nouvelles Frontières » aurait quand même pu nous trouver quelque chose de plus confortable. Mais sans doute n’aurions-nous pas eu toutes ces crises de fous rires qui ont suivi l’installation ! D’abord les filles s’installent toutes habillées. Puis Alain arrive. Il a choisi une couchette en haut, juste au-dessus de Roselyne qui au préalable a testé la solidité de la fixation. Ouf, ça tient… Allez, on éteint la lumière. A demain pour la suite des aventures !
A suivre
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