mercredi, 17 mars 2010
Carnet de voyage au Bénin-12-
Samedi 24 janvier : balade en pirogue et fête vaudou.
Nous voici donc installés à l'auberge de Grand Popo ! Cadre idyllique, je peux déballer mes affaires puisque je vais rester dans cet endroit jusqu'au jeudi suivant. Petite visite des lieux :
Vers 8h30, Sylvie et Patrick nous quittent pour rejoindre Lagos, au Nigéria. Ce qui me réjouit cependant, c'est d'être toujours en contact avec eux par blogs interposés !
Dans la matinée nous partons à pied jusqu'au village de pêcheurs tout proche. De là, nous prenons des pirogues pour voguer sur le fleuve Mono jusqu'à son embouchure.
Arrêt dans le village d'Avlo. Les habitants récupèrent le sel d'une manière très archaïque en filtrant puis en faisant chauffer l'eau jusqu'à saturation. Il ne reste plus alors qu'à décoller le sel des parois des récipients. Un travail long qui demande beaucoup de bois de chauffe.
Puis nous arrivons à l'embouchure. Nous dérangeons les habitants des lieux. Oups, je ne vous avais pas vus, excusez-moi !
Après cette balade très agréable, les pirogues nous laissent un peu plus loin, sur le rivage, pour un pique-nique sous les palmiers.
Le temps d'une petite sieste et nous reprenons le même chemin pour le retour. Juste avant d'arriver à Grand Popo, nous faisons une halte dans le village de Hévé pour assister à une fête vaudou. Le vodoun est une religion animiste toujours très pratiquée au Bénin et je me sens bien incapable de vous en expliquer les fondements et les pratiques.
Pour l'heure, nous arrivons sur la place du village encore déserte. Peu à peu, les participants arrivent : musiciens qui commencent à mettre l'animation. Dans le couvent proche, on s'affaire et bientôt apparaissent les ... esprits ? qui habitent ces sortes de toupies qui tournoient de plus en plus vite au fil des percussions, encadrées par de solides gaillards qui sont là pour les maitriser. L'ambiance monte d'un ton, la musique est de plus en plus forte, rapide, on est pris dans un tourbillon qui ne semble jamais vouloir finir. Puis on assiste à des tours de magie : l'homme qui avale du verre, l'autre qui allume un feu sans allumettes. Tout cela est dû sans doute au pouvoir des esprits présents. J'avoue bien volontiers ne rien y comprendre mais pas plus ni moins que lorsque- à de très rares occasions- j'ai pu assister à des cérémonies religieuses dans les églises où toutes les pratiques exercées sont du chinois pour moi. Je ne suis pas croyante, c'est sans doute la raison pour laquelle toutes ces manifestations pratiquées dans n'importe quelle religion me paraissent totalement incompréhensibles.
Ici au moins, l'ambiance est festive... Bientôt les femmes se mettent à danser, les « toupies » se déchaînent, on nous fait boire de l'alcool, ça m'achève complètement. Je finis par aller danser avec les autres. Ridicules les Yovo, aucun rythme, ils ont dû bien se marrer les Béninois !
Le soleil décline quand nous reprenons le chemin de l'auberge, mais la musique continue toujours et on l'entendra encore un bon moment ! Ah, la magie africaine...
À suivre.
Diaporamas :
05:05 Publié dans Bénin | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook