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lundi, 01 juin 2009

Carnet de voyage au Sénégal -4-

 
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Lever à 7h du matin. Puis à 8h nous partons visiter la forteresse de Podor. La petite ville semble figée dans le temps.

Sur le quai les femmes sont déjà en train de laver le linge tandis que des barques relient les deux rives du fleuve avec leur chargement de victuailles et de gens.

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C’est une ville où les températures peuvent atteindre 50° en été. Aux alentours la végétation annonce déjà la savane et le désert tout proche de la Mauritanie.

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C’est dans ce lieu qu’un corps expéditionnaire français sous la conduite de Faidherbe construisit entre mars et mai 1854 un fort défensif contre les invasions des Maures qui venaient enlever les femmes et les enfants. Durant les travaux les pertes en hommes furent considérables en raison d’insolation.

Pendant la première guerre mondiale, les Sénégalais de cette région s’engagèrent en masse dans le bataillon des tirailleurs sénégalais. Ils se firent remarquer pour leur bravoure, en particulier durant la guerre d’Indochine.

A l’époque la région était peuplée de lions, de panthères, d’éléphants et d’autruches. Les hippopotames peuplaient les eaux du fleuve. Hélas plus aucun de ces animaux n’a pu résister au braconnage et à la déforestation massive. La restauration du fort, commencée au début des années 2000, se poursuit peu à peu. Des fouilles archéologiques ont permis de retrouver des objets datant de l’époque où Podor faisait partie du royaume du Tekrour.(XIe siècle).

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Nous rejoignons le bateau vers 10h et bientôt nous quittons la ville pour redescendre le fleuve.

Côté droit c’est la Mauritanie et des terres arides, peu d’arbres car ils sont coupés pour faire du charbon de bois qui est ensuite revendu au Sénégal. Les rives du côté gauche sont beaucoup plus verdoyantes et cultivées.

 

La cloche vient de sonner l’heure du repas ! Au menu :

Niébé  petits haricots locaux)

Capitaine (poisson) farci à la Saint-Louisienne

Melon.

Et tandis que le bateau continue sa lente progression, je m’en vais faire une petite sieste  avant l’heure de la visite d’un village.

A suivre…

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08:36 Publié dans Sénégal | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, sénégal, podor | |  Facebook

jeudi, 28 mai 2009

Carnet de voyage au Sénégal -3-

Il est 14h30 lorsque nous quittons Saint-Louis. D’autres touristes nous ont rejoints et nous sommes 23 au total dans un grand bus. A l’extérieur la température dépasse les 30°. La route est bonne, le trafic est assez intense.

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La somnolence m’envahit bientôt lorsque, brusquement, un doute m’envahit : ai-je bien mis mon manteau dans la valise ? Je ne me revois pas le plier.

J’essaie alors de joindre l’hôtel avec mon portable mais sans succès. Pas de panique, on verra une fois arrivé au bateau. Durant le trajet j'arrive à prendre quelques photos de la rue.

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Le bateau, le voici justement, amarré au quai de Podor. Il est déjà 18h30.

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Nous sommes accueillis à bord par Sophie, une jeune française responsable de la gestion. Elle nous indique nos cabines. J’ai la cabine 2, surnommée Barracuda.

Les chambres ont toutes un lavabo. On trouve également un ventilateur, une bombe insecticide et une lampe torche pour se déplacer la nuit en cas de besoin urgent. Chaque pont est équipé de plusieurs douches et toilettes.

 

Au début on a tous un peu de mal à s’orienter car il y a des escaliers un peu partout.

La nuit est tombée quand on se retrouve au bar situé en haut pour le premier cocktail servi par Moktar.

Le dîner est servi à 20h30  au restaurant qui se situe près de la passerelle d’embarquement.  Au menu : poisson mariné, poulet au gingembre, fondant au chocolat et infusion à la citronnelle.

Notre guide, Ansou, nous indique le programme pour la journée de demain : visite de Podor puis départ du bateau vers 10h.

Chacun regagne ensuite sa cabine.

Et le manteau ? Eh bien Sophie a joint l'hôtel de Saint-Louis. Le manteau a été retrouvé et mis de côté. Je le récupèrerai la semaine prochaine. Me voilà quand même rassurée car je me voyais mal arriver à Paris en tenue d'été.

 A suivre …

 

 

jeudi, 21 mai 2009

Carnet de voyage au Sénégal -2-


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Samedi 15 décembre2007

 

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Les habitudes sont bien ancrées et à 6h je suis déjà debout. Par chance le petit déjeuner est servi très tôt à l’hôtel. Une heure plus tard je suis dans la rue pour assister au premier lever du soleil. La lecture du guide du routard les jours précédant le voyage m’ont déjà permis de repérer les différents quartiers. Comme la carte postale le montre, la ville s’étire du nord au sud à l’embouchure du fleuve Sénégal. La partie ancienne de la ville se situe sur l’île reliée à la ville moderne par le pont Faidherbe. A l’avant, entre le bras du fleuve et la mer se trouve le quartier des pêcheurs.

Le nom de «Saint-Louis» fut donné à la ville en l’honneur du roi Louis XIII. Aujourd’hui la ville compte environ 172 000 habitants.

Ce comptoir colonial, très prospère au XVIIIe siècle avec l’exportation de la gomme arabique et  la traite des esclaves, connut son apogée à la fin du XIXe siècle. Les citoyens sont des Français et sont représentés à l’Assemblée Nationale par un député. La ville est le siège de l’A.O.F ( Afrique Occidentale française). Mais au début du 20e siècle, la gomme arabique est détrônée au profit de l’arachide et c’est bientôt le déclin de la ville. Le siège de l’A.O.F est transféré à Dakar. Peu à peu la ville tombe en léthargie. Les belles demeures coloniales des colons et des signares (métisses aristocrates) vont bientôt subir les affres du temps.

Le jumelage de Saint-Louis avec Lille, l’aide apportée par la région Nord- Pas-de-Calais depuis 1986 permettent de faire bouger un peu les choses. Et en  2000 l’UNESCO classe la ville au patrimoine mondial.

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Lever du soleil sur le pont Faidherbe. Au départ ce pont avait été commandé pour traverser le Danube. Les plans en auraient été tracés par Gustave Eiffel. On ne sait trop pourquoi il atterrit à Saint-Louis. Il mesure 507 mètres dans sa longueur.

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Je me rends jusqu'au bord du fleuve, face au village des pêcheurs. Les couleurs sont grandioses.

 

Je vais m'acheter de l'eau dans une alimentation, puis je retourne à l’hôtel où je retrouve Anne et Louis. Nous avons toute la matinée de libre et nous en profitons pour nous balader dans les rues.

L’animation devient très intense et nous hésitons à nous  rendre à pied jusqu'à la mer.

Nous sommes un peu harcelés et cela devient assez rapidement pénible. Il faut savoir que la semaine prochaine se déroule la fête de l’Aïd-el-Kebir (fête du mouton) et les habitants ont besoin d’argent pour acheter le plus gros mouton possible. Mais j’aurai l’occasion de vous en reparler au retour à Saint-Louis, à la fin du voyage.

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Nous rentrons à l'hôtel pour le déjeuner. Bon, me direz-vous, où est-il ce fameux bateau pour la croisière ? Eh bien il n’est pas à Saint-Louis mais à Podor. Il effectue le trajet dans les deux sens et cette semaine l’embarquement est prévu à Podor.

Nous reprenons donc le minibus en direction de Podor,  à 215km de Saint-Louis.

En cliquant ICI  vous trouverez d'autres photos sur le quartier des pêcheurs.

 

 

À suivre

mardi, 19 mai 2009

Carnet de voyage au Sénégal -1-

Voyage d'une semaine sur le fleuve Sénégal de Podor à Saint Louis à bord du "Bou-el-Mogdad".

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Vendredi 14 décembre 2007

 


podcast


( Pensez à cliquer sur le bouton du podcast pour avoir de la musique !). 

3h45 du matin. Dans la brume givrante j’aperçois les phares du taxi qui vient pour me conduire au terminal 3 de Roissy. L’enregistrement des bagages pour le vol de Dakar a déjà débuté. Le temps d’aller chercher les papiers au comptoir de l’agence et me voici à mon tour dans la file d’attente. Beaucoup de Sénégalais rentrent au pays pour la fête de l’Aïd-el-Kebir qui se déroule la semaine prochaine. Ils ont bien souvent des valises qui dépassent le poids autorisé (20 kilos). C’est le grand déballage pour mettre le surplus dans les sacs à main ( en théorie un seul bagage est autorisé, mais les douaniers ne sont pas trop regardants). Tout se passe dans une ambiance sympathique, personne ne s’énerve.

L’embarquement débute à 6h00. C’est un avion de la compagnie Air Méditerranée ( un Airbus A320). J’ai demandé une place côté couloir afin de pouvoir me déplacer sans déranger tout le monde et allonger mes jambes. De l’autre côté se trouve un petit vieux très chic dans sa grande robe bleu ciel. Il se déplace avec une canne et transporte avec lui un grand sac rempli de médicaments. Il est diabétique et la préparation de la piqûre lui demande au moins une heure ! L’avion décolle vers 7h30.

 

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Finalement il est 13h quand l’avion atterrit à Dakar ( 12h , heure locale). Les habitués ont déjà délaissé les habits d’hiver au profit de tenues beaucoup plus légères. J’avais bien songé faire la même chose, mais mon petit sac à dos n’était pas assez grand pour y mettre le nécessaire.

 

Première chose en débarquant : une cigarette… Dehors les cars de touristes partant pour les clubs de la côte sont sagement rangés les uns à côté des autres. La horde arrive bientôt, hagarde, suffocant et poussant des cris horrifiés devant l'étalage des tas d'ordures. Rassurez-vous, messieurs dames, là où vous allez, il n'y a que du luxe, ce luxe que vous ne pouvez pas vous offrir en France et que vous venez chercher dans les pays pauvres. Et il ne vous viendrait même pas à l'esprit de laisser quelques pièces aux porteurs qui vont se coltiner vos valises. Des fois j'ai honte pour vous...

 Pour ma part, je suis partie avec l’agence «Chemins de sable»  et nous sommes trois au total ! Un couple qui vient du Niger nous rejoint bientôt. Nous voici donc dans un minibus en route pour Saint- Louis…

 

La sortie de Dakar est extrêmement longue en raison de nombreux travaux et des embouteillages. Nous demandons au chauffeur de nous arrêter pour acheter à boire et à manger car nous n’avons pas encore eu le temps de déjeuner. Premières images de la rue :

 

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Le chemin se poursuit lentement, la circulation est très importante. Il nous faut au moins deux heures pour quitter complètement la région de Dakar.

La chaleur commence à se faire sentir au dehors. Par chance nous avons la climatisation dans le bus.

Un arrêt pipi et cigarette juste devant un magnifique baobab ! Des gamins qui travaillaient dans les champs s’approchent alors pour venir bavarder. Ils veulent qu’on les photographie. Je regrette de ne pas avoir pris un appareil polaroïd afin de leur laisser une photo. J’y penserai lors d’un prochain voyage.

Et nous reprenons la route. Tout le long de la route nous apercevons d’exubérants baobabs que je ne peux pas, hélas,  photographier. Finalement nous atteignons Saint-Louis vers 18h. Nous descendons à l’hôtel La Résidence situé dans la rue Blaise-Diagne. Il parait que c'est dans cet hôtel que descendait Saint-Exupéry lorsqu'il venait à Saint-Louis.

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Le temps de m’installer dans la chambre 104, de prendre une bonne douche et me voici aussitôt ressortie pour découvrir la vieille ville. Le soleil commence à décliner. La nuit arrive très vite. A ce moment-là, je suis abordée par deux jeunes qui cherchent à papoter. J’ai tôt fait de comprendre qu’ils veulent me montrer leur boutique située dans la rue du marché, face à l’hôtel. Quand ils sortent le petit banc devant l’étalage, je sais déjà que je vais me faire avoir (je ne sais pas marchander). Oh, et puis cela n’est pas bien grave dans le fond dans la mesure où chacun y trouve son compte. Je déteste par dessus-tout ces touristes qui se vantent d'obtenir tout ou presque pour une bouchée de pain.  Alors je me retrouve avec la famille hippopotame au complet ( le père, la mère et les deux petits).

 

Je rentre à l'hôtel pour le dîner. Le restaurant propose une excellente cuisine ( vous avez les menus indiqués dans le lien un peu plus haut).

A suivre

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mercredi, 11 avril 2007

VIETNAM, EPILOGUE

Carnet de route au Vietnam, épilogue

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Le trajet entre Saïgon et Hanoï dure environ 4h30 et , singulièrement, je n’en garde aucun souvenir ! Où étais-je placée ? Qui était à mes côtés ? Qu’ai-je fait durant tout ce temps ? …C’est le trou noir. Ai-je sombré dans un profond sommeil ?

Toujours est-il que nous voici, pour la troisième fois, à l’aéroport d’Hanoï. A la descente de l’avion une hôtesse nous attend avec un petit drapeau sur lequel est inscrit « Transit ».

Nous lui emboîtons le pas,même pas le temps de faire une pause-cigarette. L’avion pour Paris est là et nous avons juste le temps de nous engouffrer à l’intérieur et nous voici bientôt de nouveau dans les airs. Mais cette fois-ci c’est pour une durée d’environ 13 heures !

Pas question de refaire la même bêtise qu’au départ, je me passe de somnifère. Quitte à souffrir moralement, autant que ce soit dans un état lucide ! D’office j’ai pris une place côté couloir. J’aurais dû me trouver placée entre deux personnes, mais je prétexte un problème intestinal pour m'installer sur le bord. Ainsi je vais pouvoir me lever régulièrement et faire le tour de l’avion. Passionnant de regarder les gens dormir ! Comment font-ils ? Certains ont eu la chance de n’avoir personne à leur côté et ainsi ils bénéficient de deux places pour s’allonger ! Devant notre siège, l’écran nous propose des jeux. Je me lance alors dans des parties de solitaire, entrecoupées de moments de somnolence.

Je ne sais plus exactement  quelle heure il est, ni si nous sommes encore dimanche ou déjà lundi. A quel moment exact s’opère le changement d’heure ?

Ai-je peur dans un avion ? Non, je ne pense pas au fait que nous soyons dans une boîte à des milliers de kilomètres au-dessus du sol. Ce que je ne supporte pas, c’est l’inconfort.

Sur l’écran apparaît de temps à autre la carte nous indiquant où nous sommes. J’ai l’impression que nous n’avançons pas. Nous survolons l’Inde, puis le Pakistan, l’Afghanistan, la mer  Noire… Je commence à avoir un sursaut quand j’aperçois des noms connus : Roumanie, Autriche. Plus que quelques heures d’attente.

L’avion entame sa descente progressive. Ça y est, nous y sommes, voici la piste qui apparaît sur notre écran. Nous assistons en direct à l’atterrissage.

Les moteurs sont maintenant coupés. Attente interminable avant la descente. Il n’y a pas de passerelle !  Au bout d’une bonne heure, nous voici à l’air libre.

Brrr ! Il fait froid en France.

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Mais le voyage n’est pas encore terminé. Après avoir récupéré les valises, il faut maintenant faire la queue au guichet de la gare pour prendre un billet de train.

Huguette, Roselyne et Alain partent sur Nantes, moi sur Bordeaux.

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Nous nous retrouvons donc dans la salle d’attente pour encore quelques heures, les dernières.

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Ah, la première cigarette, qu’elle est bonne, même si on se gèle au dehors, dans ce hall désert et poussièreux !

Alain ne se laisse pas démonter et va déjeuner au restaurant du Sheraton ! Il revient une heure plus tard avec le sourire angélique de celui qui s’est régalé…

Bon, ce n’est pas le tout, mais le train ne va pas tarder. Nous descendons sur les quais grisâtres. Quai 5 pour Nantes, quai 6 pour Bordeaux. 

Bises d’adieux, ou plutôt d’au revoir… au printemps !

13h 38 : le TGV pour Nantes entre en gare.

13h45 : voici mon train. « Ouf ! que c’est lourd…. Ah merci bien monsieur !»  

La campagne défile, mais où sont les rizières verdoyantes ? Tout est gris, uniformément gris, comme la mine des gens qui se renferment dans leur mutisme. Ah oui, pas de doute, je suis bien en France.

Saint-Pierre-des-Corps, 5 mn d’arrêt.

« Oups, attendez j’ai encore une valise ! »

Il est environ 16 heures. Je hèle un taxi, encore un quart d’heure et me voici devant la porte. La clef tourne dans la serrure. Derrière la porte ils sont là, tous les deux. Ils, ce sont mes deux chats.

« Salut les gars ! Me revoici !»

Coup de fil à ma fille  qui passe le soir même pour m‘embrasser.Le lendemain je tombe malade, cela durera une semaine.

Cette fois-ci, le voyage est bien fini !

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04:10 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (3) | Envoyer cette note

03:42 Publié dans Vietnam | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage, vietnam | |  Facebook