mardi, 19 mai 2009
Carnet de voyage au Sénégal -1-
Voyage d'une semaine sur le fleuve Sénégal de Podor à Saint Louis à bord du "Bou-el-Mogdad".
Vendredi 14 décembre 2007
( Pensez à cliquer sur le bouton du podcast pour avoir de la musique !).
3h45 du matin. Dans la brume givrante j’aperçois les phares du taxi qui vient pour me conduire au terminal 3 de Roissy. L’enregistrement des bagages pour le vol de Dakar a déjà débuté. Le temps d’aller chercher les papiers au comptoir de l’agence et me voici à mon tour dans la file d’attente. Beaucoup de Sénégalais rentrent au pays pour la fête de l’Aïd-el-Kebir qui se déroule la semaine prochaine. Ils ont bien souvent des valises qui dépassent le poids autorisé (20 kilos). C’est le grand déballage pour mettre le surplus dans les sacs à main ( en théorie un seul bagage est autorisé, mais les douaniers ne sont pas trop regardants). Tout se passe dans une ambiance sympathique, personne ne s’énerve.
L’embarquement débute à 6h00. C’est un avion de la compagnie Air Méditerranée ( un Airbus A320). J’ai demandé une place côté couloir afin de pouvoir me déplacer sans déranger tout le monde et allonger mes jambes. De l’autre côté se trouve un petit vieux très chic dans sa grande robe bleu ciel. Il se déplace avec une canne et transporte avec lui un grand sac rempli de médicaments. Il est diabétique et la préparation de la piqûre lui demande au moins une heure ! L’avion décolle vers 7h30.
Finalement il est 13h quand l’avion atterrit à Dakar ( 12h , heure locale). Les habitués ont déjà délaissé les habits d’hiver au profit de tenues beaucoup plus légères. J’avais bien songé faire la même chose, mais mon petit sac à dos n’était pas assez grand pour y mettre le nécessaire.
Première chose en débarquant : une cigarette… Dehors les cars de touristes partant pour les clubs de la côte sont sagement rangés les uns à côté des autres. La horde arrive bientôt, hagarde, suffocant et poussant des cris horrifiés devant l'étalage des tas d'ordures. Rassurez-vous, messieurs dames, là où vous allez, il n'y a que du luxe, ce luxe que vous ne pouvez pas vous offrir en France et que vous venez chercher dans les pays pauvres. Et il ne vous viendrait même pas à l'esprit de laisser quelques pièces aux porteurs qui vont se coltiner vos valises. Des fois j'ai honte pour vous...
Pour ma part, je suis partie avec l’agence «Chemins de sable» et nous sommes trois au total ! Un couple qui vient du Niger nous rejoint bientôt. Nous voici donc dans un minibus en route pour Saint- Louis…
La sortie de Dakar est extrêmement longue en raison de nombreux travaux et des embouteillages. Nous demandons au chauffeur de nous arrêter pour acheter à boire et à manger car nous n’avons pas encore eu le temps de déjeuner. Premières images de la rue :
Le chemin se poursuit lentement, la circulation est très importante. Il nous faut au moins deux heures pour quitter complètement la région de Dakar.
La chaleur commence à se faire sentir au dehors. Par chance nous avons la climatisation dans le bus.
Un arrêt pipi et cigarette juste devant un magnifique baobab ! Des gamins qui travaillaient dans les champs s’approchent alors pour venir bavarder. Ils veulent qu’on les photographie. Je regrette de ne pas avoir pris un appareil polaroïd afin de leur laisser une photo. J’y penserai lors d’un prochain voyage.
Et nous reprenons la route. Tout le long de la route nous apercevons d’exubérants baobabs que je ne peux pas, hélas, photographier. Finalement nous atteignons Saint-Louis vers 18h. Nous descendons à l’hôtel La Résidence situé dans la rue Blaise-Diagne. Il parait que c'est dans cet hôtel que descendait Saint-Exupéry lorsqu'il venait à Saint-Louis.
Le temps de m’installer dans la chambre 104, de prendre une bonne douche et me voici aussitôt ressortie pour découvrir la vieille ville. Le soleil commence à décliner. La nuit arrive très vite. A ce moment-là, je suis abordée par deux jeunes qui cherchent à papoter. J’ai tôt fait de comprendre qu’ils veulent me montrer leur boutique située dans la rue du marché, face à l’hôtel. Quand ils sortent le petit banc devant l’étalage, je sais déjà que je vais me faire avoir (je ne sais pas marchander). Oh, et puis cela n’est pas bien grave dans le fond dans la mesure où chacun y trouve son compte. Je déteste par dessus-tout ces touristes qui se vantent d'obtenir tout ou presque pour une bouchée de pain. Alors je me retrouve avec la famille hippopotame au complet ( le père, la mère et les deux petits).
Je rentre à l'hôtel pour le dîner. Le restaurant propose une excellente cuisine ( vous avez les menus indiqués dans le lien un peu plus haut).
A suivre
12:27 Publié dans Sénégal | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyage, sénégal, saint louis, fleuve | | Facebook
Commentaires
Merci pour votre article, je découvre votre site et je voulais vous remercier pour votre travail remarquable
Écrit par : paris locations | mardi, 15 juin 2010
Bonjour,
j'aime bien votre site et la façon que vous decrivez votre voyage. Super récit.
Si vous avez le temps je vous propose de decouvrir des super récits sur http://www.visoterra.com/voyage-de-cajarc-a-saint-louis-du-senegal/de-nouakchott-a-saint-louis-335-kms.html
Bonne lecture a vous
A bientot.
Écrit par : Sébastien | mercredi, 19 octobre 2011
@ Sébastien : merci pour le lien. J'ai bien aimé votre récit ! Bon futur voyage.
Écrit par : tinou | mercredi, 19 octobre 2011
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