mercredi, 11 avril 2007
VIETNAM, XIII
Carnet de route au Vietnam, treizième jour
Treizième jour de notre voyage déjà ! Nous sommes à peine montés dans le car que voici ces messieurs qui commencent à nous raconter leur soirée. Ils étaient une petite bande à avoir laissé leurs femmes rentrer tranquillement à l’hôtel pendant qu’il sont allés s’encanailler dans une boîte ! Et comme ils sont du sud de la France, ils ont plutôt tendance à en rajouter…
A les écouter, ils auraient fait un malheur auprès des petites Vietnamiennes. Ces dames, à l’avant du car, restent étrangement silencieuses. Ça cache quelque chose ! Moi, à la place de ces messieurs, je me méfierai. Mais non, ce sont des hommes, ils jouent les petits coqs, ça devient vite exaspérant surtout quand on apprend par la suite qu’ils ont simplement joué les voyeurs ! Les numériques circulent avec – selon leurs dires – des photos compromettantes pour certains d’entre eux. Tu parles Charles, tu vas voir ce soir…. Sortie en laisse avec madame à tes côtés ! La rigolade est terminée.Le soir ce fut dégustation d'une glace en terrasse avec bobonne.
Mais revenons à des choses plus sérieuses.
Après avoir visité le musée ethnologique de Ban Mê Thuôt, nous partons à soixante kilomètres plus au sud, sur les bords du lac Lake pour…
Eh bien pour une balade sur le lac à dos d’éléphant !
Alors là mes vieilles peurs d’enfant ressurgissent. J’adore les éléphants, mais de loin.
Conclusion : je refuse de faire la balade. Ça ennuie considérablement le guide, mais rien à faire. J’attendrai sur place le retour des autres. Qu’il se rassure ! Je vais m’occuper.
Sur place il y a ce jour-là une équipe de reporters de la télé vietnamienne. Les copains sont filmés sur les éléphants.
La promenade dure environ une heure. J'ai trouvé une vidéo sympa qui montre la sortie de l'eau. Cliquez ICI pour voir.
Durant ce temps je me balade dans le village, je prends un petit café au bord du lac, je photographie puis je reviens au point de départ.
L’équipe de reporters est toujours là.
C’est alors qu’une jeune femme s’approche de moi. C’est la journaliste et elle voudrait savoir la raison pour laquelle j’ai refusé de monter sur l’éléphant.
Bon, on ne va pas en faire une affaire d’état quand même ! Elle ne parle pas français, je ne parle pas anglais. On arrive à se comprendre en baragouinant en russe.
Ah si mon papa était là, il dirait : « tu vois que j’avais bien fait de te faire apprendre le russe !». Il était persuadé qu’un jour ou l’autre la France tomberait sous la coupe de l’Union soviétique et il voulait que quelqu’un dans la famille sache au moins comprendre la langue. Il a toujours été doué pour les prévisions mon papa !
Seulement voilà, plus de quarante années se sont écoulées depuis et j’ai oublié le vocabulaire et je ne me déplace pas avec un dictionnaire franco-russe dans la poche, surtout au Vietnam. Si j’avais su plus tôt…
Mais revenons à la conversation :
« Patchemou vi nie ratitié iesdit na slonou ? ( pourquoi vous ne voulez pas aller sur l’éléphant ?)
Patamou chto, kagda ia bila maliénkaia…. ( parce que quand j’étais petite…)»
Oh et puis flûte, après je ne trouve plus les mots, alors je mime plus ou moins bien le fait que l’éléphant à l’époque s’était approché un peu trop près de moi avec son énorme trompe.
Durant tout le temps le reporter nous filme.
Des enfants sont alors arrivés et comme j’avais des gâteaux, j’ai joué à la main chaude avec eux.
Nous avons fait un échange d’adresse avec Lê. Peut-être que le reportage va passer à la télé vietnamienne ? Amusant non ? Tinou à la télé vitenamienne…
Ah, mais voici nos touristes de retour. Certains sont transformés en tomates écarlates.
Nous quittons le village et allons déjeuner un peu plus loin, sur les bords du lac.
Ah, Roselyne doit avoir un petit creux car elle est déjà installée !
A la fin du repas, nous avons droit à la dégustation de l’alcool de riz.
Euh, commandant, vous en laissez un peu pour les autres , please ! On sait que vous avez l’habitude de finir tous les plats sur les tables, mais enfin quand même ! Un peu de tenue…
Le guide :
«Allez, tout le monde dans le car ! On retourne à Ban Mê Thuôt pour visiter le marché.
Encore un marché ? On en a ras-le-bol des marchés ! Ça pue le poisson pourri.»
C’est ce que la majorité pense, mais on ne lui dit pas car il est gentil et on ne voudrait pas le froisser. Alors c’est parti pour un tour de marché !
Avant de vous quitter, connaissez-vous cet arbre ? Non ? Alors cliquez ICI.
A suivre
06:40 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Envoyer cette note
Carnet de route au Vietnam, treizième jour (suite et fin)
Avant de visiter le marché de Ban Mê Thuôt, le guide local nous emmène faire une balade dans un très joli village de l’ethnie Edé.
Les habitants du village ont investi dans la plantation de caféiers et les affaires sont florissantes actuellement. Rien à voir avec les villages pauvres vus ça et là.
Ici, les maisons sont pimpantes, entourées de jardins luxuriants où poussent à profusion avocats, bananes, pamplemousses, noix de coco etc.
Les Vietnamiens attachent beaucoup d’importance à « la famille ». Ils vivent volontiers à plusieurs générations dans la même maison.
Ici, c’est un peu différent : la relative aisance financière leur a permis de prendre un peu d’indépendance. Les anciens ont gardé leur demeure ancestrale tandis que les enfants font construire une maison plus moderne à l’arrière.
Vous pourrez le remarquer sur quelques unes des photos.
Nous passons près du cimetière situé un peu plus loin.
Retour à Ban Mê Thuôt. La température est d’environ 27° , le ciel est d’un bleu éclatant.
Nous voici à l’entrée du marché, le livreur apporte le pain de glace.
En attendant Roselyne et Alain qui sont partis à la banque, nous avons tout le loisir de nous imprégner de la bonne odeur du poisson !
A la sortie, nous prenons congé de Dô, le guide local. Puis quartier libre jusqu’au soir !
Mais la ville offre peu d’intérêt et il fait très chaud. Je rentre à l’hôtel avec Michel.
Il est grand temps de mettre un peu d’ordre dans les valises ! Mine de rien ça s’est entassé peu à peu et il va falloir que j’opère une coupe sinon je ne pourrai pas fermer les valises.
Ah les valises ! Au départ on a droit à 20 kilos et au retour… 30 kilos. Dix kilos de rabe c’est peu en fait ! Heureusement que j’ai acheté un sac-valise à Hanoï. Tout ce qui est très lourd sera dedans et je le garderai avec moi en cabine. Mais sera t-il accepté au moment de monter à bord ? L’idée d’un refus me stresse un peu à ce moment-là.
Le soir après le dîner, nous allons boire un verre dans un café branché près de l’hôtel. Toute la jeunesse se regroupe ainsi le soir devant un verre. Ils sont sympas tous ces petits jeunes. Notre intrusion les amuse beaucoup !
Au retour, nous croisons les hommes du groupe qui, en compagnie de leur tendre et chère, s’en vont manger une glace. C’est amusant, mais ils ont l’air beaucoup moins gais que le matin dans le car.
Demain, c’est sûr, nous avons une rude journée qui nous attend !
A suivre
D'autres photos ICI.
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